Actualités


Quelques témoignages :

 

E C P N    Le 06/02/2012
Entraide Cancer Perigord Noir, c'est qui ?,c'est quoi ? c'est une association pleine de coeur,d'amitié,de solidarité et de sourires. Elle est là pour vous soutenir, vous aider,vous renseigner ,autour de vous des gens qui connaissent ce que vous traversez,puisque tous ont un lien très étroit avec la maladie et se dévouent pour d'autres. Il y a Bernard et ses blagues,Michel, Arlette,Jacques,Françoise et leur bonne humeur malgré la maladie présente ou passée. Ils seront une oreille attentive à vos problèmes et vous aideront à les résoudre : produits de confort, adresses de médecines parallèles etc...Un rendez-vous mensuel à Carsac les réunit autour d'une table, c'est l'occasion de discuter en terminant par une boisson et des petits gateaux. Un coup de blues ? rejoignez le groupe! pour etre membre et profiter de tous les avantages,une simple petite cotisation annuelle vous est demandée. Vous voulez apporter votre aide car vous partagez cette cause? Vous etes les bienvenus...Pour joindre l'association, contactez Bernard (président) :telephone 0553297473 .

 

JOSY    Le 07/02/2011
Durant mon hospitalisation pour cause de cancer, j'ai rencontré « sœur » Yvette qui m'a fait connaitre l'ECPN via Bernard Garrouty. Celui-ci m'a rendu visite à mon domicile et m'a expliqué la raison d'être de l'association. Ainsi, dans ces moments de désarroi, voire de désespoir, j'ai pu exprimer avec soulagement et en toute liberté les souffrances physiques et morales causées par la maladie. Ma fréquentation de l'ECPN a été une sorte de révélation; en effet, au contact de gens que je ne connaissais pas, j'ai trouvé une réconfortante palette de personnes infiniment sensibles, ouvertes, généreuses. L'épreuve douloureuse de la maladie a ainsi été partagée et comprise sans jugement par des personnes de l'ECPN qui avaient vécu le même calvaire dans leur chair ou en accompagnement d'un proche parent. Il faut préciser que le diagnostic de ma maladie a été établi une semaine après le décès de ma mère. Faut-il y voir une corrélation ou une simple fatalité? J'ai l'impression aujourd'hui qu'avec les multiples soucis, ennuis, difficultés, emmerdements (si, si), la maladie était bel et bien en gestation. Or, maintenant, je suis VIVANTE! On peut s'en sortir: j'en suis la preuve. Ne jamais renoncer meme aux moments les plus difficiles, ou l'on est seule et incomprise par certains. Cette ECPN m'a redonné confiance en moi et dans la vie. Qu'elle en soit remerciée ainsi que tous ces nouveaux amis. Voilà, c'est fait.... Merci de me lire. JOSY

 

J L     Le 21/07/2010
TEMOIGNAGES C’est après avoir été opéré d’une tumeur au poumon que j’ai adhéré à l’association E C P N. J’y trouve amitié et convivialité et je souhaite m’impliquer dans ses activités. Pourquoi ? Parce que le cancer est une maladie sournoise, pernicieuse, larvée, répugnante. L’annonce du diagnostic a été un choc épouvantable. Je me suis cru perdu. Or, avec de la chance, le dévouement du personnel soignant, la sollicitude de tous mes proches, un solide optimisme, je m’en suis tiré pour l’heure. Ma conclusion est qu’il faut absolument s’accrocher à la vie, ne pas renoncer, surmonter le découragement. Mon parcours est somme- tout ordinaire et c’est aussi pour cette raison que je le conte volontiers, car si j’ai pu y arriver, d’autres le pourront sans aucun doute. Le cancer doit un jour appartenir au passé. Le plus tôt sera le mieux. J.L

 

JOCELYNE    Le 21/07/2010
Petit témoignage pour le courage. 22 février 2006 par un bel après midi ensoleillé, je me rends chez mon médecin pour un certificat médical. Rien d’extraordinaire me direz vous, je vous l’accorde ! Mais voilà, comme j’avais un petit problème gynécologique il décide de m’ausculter et grand bien lui a pris. Enfin je dis çà aujourd’hui, mais pour moi cette auscultation allait être le début de mes problèmes. C’est lors de l’examen que j’ai fait l’hémorragie. En une seconde, je venais d’entrer dans un monde parallèle, celui de la maladie. Son calme, ses mots, son coup de téléphone à son ami gynéco, puis à mon compagnon, tous les ingrédients étaient là pour que je sache que mon tour était arrivé .Lui était rassurant, mais le mot « CANCER » fût prononcé. Et chose drôle, enfin je crois, pas une larme ne coula de mes yeux. Retour à la maison, quinze Kms en voiture, préparation d’un sac et direction PERIGUEUX, FRANCHEVILLE, les urgences ! Voilà !! Biopsie, on m’explique que lors de mon dernier frottis, un an avant, on aurai dû détecter la tumeur ; Maintenant elle fait 55 mm et pour mon malheur c’est un type de cancer qui peut se propager ailleurs. Alors on me dit : il faudra faire chimio, radiothérapie, curiethérapie et opération. Cà y est !! Les mots tant redoutés sont dits. Des mots que je connais comme tout le monde, mais dont je vais apprendre ce qu’ils cachent. On m’a expliqué les effets indésirables, mais comme je ne fais jamais les choses comme tout le monde, après la deuxième chimio, en pleine nuit, des douleurs dans le bas ventre vont me prendre. Une douleur que je ne souhaite à personne. Retour à FRANCHEVILLE, de nuit, service ONCOLOGIE. Je suis sous surveillance ! Oh, Oh !! Quarante et un de fièvre. Wouahhhh, chaud, très chaud ! Prise de sang. Je suis en train de faire une septicémie, mais comme je suis « chiante » me dit mon « cancéro » avec humour, ce n’est pas un mais trois microbes et pas de possibilité d’un « antibio » à large spectre, non, ils veulent chacun le leur. Pas sympas ces microbes quand même. Trois semaines d’hospitalisation, on arrête la « chimio » mais on continue la radiothérapie. Je rentre à la maison, oh pas longtemps, une semaine, et là, direction « BERGONIE » pour la curiethérapie. Je suis branchée à « NONO »., et oui ils ont de l’humour, mais si, souvenez vous, « NONO » le petit robot, un dessin animé pour les enfants. Enfin pour moi, les problèmes vont continuer entre la radiothérapie et la curiethérapie mon « COLON » va en souffrir beaucoup, énormément même. On va me mettre au régime sans résidu, pas cool comme régime, mais je vais maigrir, à çà oui ! 23 Kg en un mois et demi. Je vais finir quasiment anorexique. On devra de nouveau m’hospitaliser pour me requinquer et cela sera bien nécessaire. De 2 heures d’opération çà va passer à 4 heures avec beaucoup de complications, enfin surtout pour mon « GYNECO » et pour moi par la suite. Mon colon a été très abîmé par la radiothérapie, la septicémie, la curiethérapie, j’ai échappé de peu à une « stomie », je dois dire qu’à 41 ans, vivre avec des poches, c’est pas très cool. Mais je suis sous haute surveillance, et j’ai un régime pour ne pas détruire plus mon colon. A oui !! En parlant de régime, mon régime sans résidu, qui à la base ne doit durer que 3 semaines maximum, on me le fera suivre pendant 4 mois. Conséquence, j’avais perdu 23 Kg, quand on va m’autoriser à reprendre une alimentation normale, mon corps lui, va se venger de tout ce qu’on lui a fait subir et je vais grossir au point de devenir obèse. Ah oui !! Je ne vous ai pas dit au cours de l’opération, ils n’ont pas pu faire l’hystérectomie totale, la tumeur est toujours là. Voilà, désolée d’avoir été aussi longue, mais il fallait que je vous résume mon histoire ; Elle est banale, s’en est une parmi les vôtres, ce qui est important c’est comment je l’ai vécu et comme je l’ai dit au début, je me suis sentie dans une autre dimension, mon monde était devenu un univers de médecin, de traitements et d’hôpitaux ; Le monde extérieur de ma famille, de mes amis, je le regardai sans le voir. Aujourd’hui, je n’ai aucun souvenir d’évènements qui se sont déroulés en 2006.Tout ce que je peux raconter, ce sont des anecdotes qui me font rire, et oui, rire de ce qui m’est arrivé. Mais ne pensez pas que je sois inconsciente, moi aussi j’ai craqué, le 22 février 2007, je me suis tout pris dans la tête. D’actrice, je suis devenue spectatrice et mon cerveau a réalisé par où j’étais passée et où j’aurai pu finir. Je me suis faite aider par madame HEROU « psychoncologue et puis il y a eu aussi notre association. A partir delà, je n’ai eu qu’une envie, c’est de parler, d’expliquer, de faire partager mon expérience, de faire comprendre que l’on peut être malade, mais que l’espoir, le rire, la famille, et les amis sont primordiaux. Il ne faut pas avoir honte de parler, de raconter ce qui nous est arrivé. Si ce qui m’est arrivé peur aider une seule personne, je serai heureuse. Voilà, 4 ans et 2 mois se sont passés ; Je ne fume plus, je fais un régime et j’ai perdu 33 Kg. Je fais de la natation 2 fois par semaine et 6 Km au total. J’ai un travail que j’adore, je suis en pleine santé, enfin je le croyais ! Sauf qu’une douleur constante depuis 6 mois est là, juste dans le dos, le long de la colonne. Après des recherches, on me fait un scanner pour savoir. On sait, on l’a vue, elle fait 22 Mm et elle a des petites copines là sur la plèvre. Oui, je sais c’est pas cool !! Mais je suis prête, je suis déjà toute équipée, j’ai ma « chambre implantable », à ce jour, le plus dur ce fut de l’annoncer à mes parents. Je sais que çà va être dur, très dur mais aujourd’hui, les mots chimio, radiothérapie sont plus que de simples mots, comme vous, je connais l’envers du décor. Je veux garder le sourire, profiter de chaque seconde, je sais que les traitements vont être durs, que serai fatiguée, alors je me fais plaisir, je ris, je vis. Je me suis choisi un surnom pour Internet, c’est « crabette », oui, la femme du crabe (rires).Cancer, c’est aussi mon signe du zodiaque. Je voulais conjurer le sort, bon ok, c’est raté !! Mais pas grave, je garde mon pseudo, et mon humour par la même occasion. Ne croyez pas que je sois inconsciente, ou que je veuille ignorer la maladie, je connais les risques, mais je ne veux pas que le crabe gagne, enfin pas sur mon moral. Je ne suis pas un robot, il m’arrive aussi de craquer seule le soir dans mon lit, quand personne ne me voit. En conclusion, je témoigne pour moi, pour vous, pour nous, pour l’espoir, le rire et le sourire. J’espère que ce long discours va vous aider à garder le moral et le rire. Pour ce qui est de moi, je vais me battre et essayer de gagner contre lui une fois de plus, ce maudit crabe (pourtant si bon à manger avec de la mayonnaise). Je vous embrasse et vous souhaite le meilleur à toutes et tous. JOCELYNE dite « crabette »